Paris, Canal Saint-Marin. A l'écluse des Récollets, des mariniers sortent des eaux glauques de bine curieux paquets. Soigneusement ficelées dans du papier journal apparaissent les différentes parties du corps d'un homme. Petit, râblé, poilu, il devait avoir la bonne quarantaine.
Mais il manque un élément essentiel de ce puzzle macabre : la tête.
Commence alors pour Maigret l'enigme du corps sans tête. tandis qu'on la recherche - en vain - dans les eaux du canal, Maigret entre dans un petit bistrot du quai de valmy pour téléphoner.
Il est aussitôt intrigué par son étrange patronne, Aline Calas, dont le mari Omer est parti depuis quelques jours s'approvisionner en vins. Où ? Elle ne le sait que vaguement. Pour combien de temps ? Elle n'en a pas d'idée précise. Mais qui est donc cette femme qui ne répond que par oui ou par non entre deux gorgées d'alcool qu'elle va boire en cachette ? Quelle est ce mystère qu'elle dissimule derrière une carapace d'indifférence ? qui est ce jeune coursier qui rôde autour du bar et s'enfuit à l'approche de Maigret et de ses homes ? Et cet habitué de la maison, le silencieux Dieudonné, qui couve la patrone d'un regard qui en dit long sur la nature de leurs relations ? Maigret est conviancu que c'est en répondant à ces questions qu'il parviendra enfin à mettre un nom sur le corps sans tête.