Je n'ai pas connu mon grand-père. Je sais que ce fut un éminent géologue et qu'il écrivit de nombreux livres. Je sais aussi qu'il mourut le 3 septembre 1995 en d'étranges circonstances et je sais enfin qu'il fut vivement regretté par les milieux universitaires...
Mais je n'ai pas connu mon grand-père, et, lorsque Juliette, que je rencontrai par hasard, me raconta l'histoire de ce veil homme voilé de bleu qui avait transformé son appartement en désert pour y mourir en paix, je ne compris pas alors qu'il s'agissait de lui...
Depuis, cette question d'Eugène Fromentin me revient sans cesse en mémoire : Pourquoi la vie humaine ne finit-elle pas comme les automnes d'Afrique, par un ciel clair, avec des vents tièdes, sans décrépitude, ni pressentiments ?