8 RYTHM'N (s) BLUES, (s) SOUL (s)

Certains albums sont des témoignages, des confessions, et d'autres sont des échappées. Ventriloquism présente toutes les caractéristiques de l'oeuvre de Meshell : luxuriante, dans la recherche constante, subversive et sublime. Comme toujours, la chanteuse rend hommage à ses influences variées entremêlées dans ces onze reprises. Une oeuvre symbolique et sexy qui rappelle le langage protestataire de l'époque dont sont issues ces chansons.

S'éloignant tranquillement de la scène internationale traditionnelle pour partir voyager en Europe pendant des mois dans un vieux camping-car afin de nourrir son côté hippie, puis se lançant à corps perdu dans un projet baptisé "Total World Tour", la chanteuse et actrice anglaise délivre avec cet opus un voyage aussi bien au sens géographique qu'émotionnel et musical avec un goût prononcé pour les grooves sensuels de la Jamaïque, rappelant avec une grâce magistrale que le reggae est la soul de ce pays.

Chanteuse, auteur-compositeur, productrice, elle a été récompensée 14 fois aux Grammy Awards. Sur ce cinquième album elle a collaboré avec entre autres Krucial, Babyface, Jeff Bhasaker, Gary Clarke Jr., Emeli Sandé et Jamie XX ; une alchimie idéale pour sublimer la voix et le piano d'Alicia, en mêlant des sons électriques à des mélodies reggae et soul, ce qui donne la sensation d'un album évolué, moderne et intemporel à la fois.

Ce disque de la chanteuse américaine offre un aperçu saisissant du réseau d'histoires et de chansons dont les racines profondément ancrées et intimement entrelacées relient entre elles les traditions très diverses qui constituent l'âme du Sud profond des tats-Unis. Wright convoque ici son héritage sudiste et l'esprit des lieux pour nous introduire dans un espace nourricier qui pulse et vibre d'une suggestion muette. Produit par le talentueux chanteur et songwriter Joe Henry, Grace lui permet de s'interroger sur sa place et d'affirmer sans détour son sentiment intime d'appartenance à la grande fabrique culturelle de l'Amérique.

Trois ans après Drunk, il revient avec cet album produit conjointement par Flying Lotus et lui-même, rassemblant les contributions d'invités triés sur le volet : Ty Dolla Sign, Childish Gambino, Lil B, Kamasi Washington, Steve Lacy de The Internet, Steve Arrington de Slave, Badbadnotgood, Louis Cole et Zack Fox. It is what it is finalise la transformation de son auteur, depuis son statut de virtuose de la basse à authentique star à la voix unique et singulière, explosant les limites des genres musicaux.

Le troisième album de Amy Winehouse, sans aucun doute une des artistes les plus talentueuses, originales et appréciées à émerger du monde musical populaire depuis des décennies est sorti le 5 décembre. La collection de 12 titres incluant des chansons jamais sorties, des versions alternatives de classiques existants ainsi que deux nouvelles compositions d'Amy, a été compilée par ses partenaires musicaux de longue date Salaam Remi et et Mark Ronson en collaboration avec la famille d'Amy, son management et la maison de disques Islands Records. Cet album est un véritable hommage à l'artiste, au talant et à la femme, et nous rappelle le pouvoir extraordinaire d'Amy en tant qu'auteur, chanteuse et interprète de classiques.

On ne l'attendait presque plus ce premier opus de l'artiste anglais. Après s'être illustré aux côtés de SBTRKT, Sampha commence à voler de ses propres ailes en sortant des singles au compte-goutte et deux EP en deux ans. On retiendra bien évidemment le single Too much, qui sera ensuite repris par Drake sur son album Nothing was the same. En l'espace de quelques années, il devient l'un des artistes anglais les plus énigmatiques et respectés de sa génération, et pour preuve de nombreux artistes se l'arrachent de Kanye West à Alicia Keys, en passant par Frank Ocean ou encore la talentueuse Solange. Aujourd'hui, il est prêt à écrire une page de l'histoire en sortant son premier album qui s'est fait dans la douleur, puisqu'il a perdu sa mère, gravement malade durant le processus d'enregistrement, à qui il rend un déchirant hommage sur un titre.

Les sessions initiales d'écriture et d'enregistrement de Tearing at the seams se sont déroulées à Rodeo, au Nouveau Mexique, ou le groupe a repensé sa dynamique, loin de la scène, en studio. Les musiciens ont terminé l'enregistrement avec le producteur Richard Swift (qui avait déjà oeuvré sur le premier album des Night Sweats, et a également collaboré avec The Shins ou Foxygen), donnant ainsi naissance à un ensemble de chansons capturant bien l'émotion et l'intensité qui se dégage du groupe.